29 Avril 2013
Fabienne Verdier, calligraphe et artiste peintre, crée dans son oeuvre un pont entre Orient et Occident. Diplômée des Beaux Arts de Toulouse en 1983, elle part étudier l'art chinois à l'université de Chongqing, dans la province du Sichuan.Il lui faudra beaucoup de patience et de courage pour atteindre son but.
Dans Passagère du silence, elle décrit la vie quotidienne spartiate, l'omniprésence du Parti, son apprentissage de la langue chinoise. Mais elle relate surtout sa formation auprès d'un calligraphe, M.Huang, qui rappelle par bien des aspects l'étude des arts martiaux. Au départ le maître refuse de lui enseigner, marqué par les persécutions subies lors de la révolution culturelle. Les peintres, les tailleur de sceaux, les sculpteurs, symboles de la culture traditionnelle étaient alors jugés réactionnaires. Mais Fabienne Verdier persiste et dépose chaque soir devant sa porte des rouleaux de papier sur lesquels elle s'est exercée. Au bout de plusieurs mois, il accepte de la prendre comme élève en la prévenant que c'est "dix ans ou rien".
Contrainte à quitter la Chine suite aux évènements de 1989, elle reviendra à Pékin comme attachée culturelle avant de s'établir en France. Elle poursuit sa carrière, travaillant notamment sur des châssis posés au sol grâce à des outils qu'elle a développé. Ses oeuvres sont entrées, entre autre, dans les collections des musées Pompidou et Cernuschi.
Ci dessous, trois vidéos présentant son travail, recherche à la fois artistique et spirituelle.
Peindre l'instant
Cercle ascèse
Extraits du film Flux